A partir du XVIIe siecle, le théatre classique adopte certaines règles. Ces règles sont inspirées du théatre antique qui avaient été écrites par le célèbre phylosophe Aristote, ces règles furent reprises pour la première fois pas l'abbé d'Aubignac (Fançois Hédelin) qu'il publia pour s'attaquer à Corneille.

1)    Les trois unités

Boileau, dans L'Art Poétique (1674), résume en vers ces contraintes :
                    Qu'en un lieu, en un jour, un seul fait accompli
                          Tienne jusqu'à la fin le théâtre rempli.
  • L'unité d'action: toute la pièce de théatre est organisée autour d'une seule et même action, les actions secondaires sont proscrites pour simplifier l'histoire et ne pas perdre le spectateur (ou lecteur). Les règles dites "accessoires" doivent avoir un rapport avec l'action principale.
  • L’unité de temps : la pèriode représentée dans la pièce ne doit pas excéder « révolution de soleil » (Aristote) pour respecter les règles de bienséance et de vraisemblance. C'est Racine qui s'en est le plus approché, dans Athalie. Il ne faut pas que cette action dépasse un certain temps (relatif à la durée de la pièce).
  • L’unité de lieu : l’action doit se dérouler en un lieu unique. L’espace scénique coïncide ainsi avec le lieu de l’action représentée. A partir de 1645, cette règle évolue et l'action qui pouvait se dérouler dans différents lieu d'un même ensemble (une ville par exemple) se ressère autour d'un endroit plus précis.
Il-y-a en outre d'autres règles comme la règle de ton qui sert a maintenir la séparation des genres et faire en sorte qu'une comédie ne ressemble pas a une tragédie.

2)    La bienséance


Conformément au respect de la vraisemblance et de la morale, l'acteur ne doit pas choquer le spectateur. De ce fait violence et intimités physiques sont exclues de la scène. Les batailles et les morts se doivent de se dérouler hors scène et d'être rapportées au spectateur sous forme de récits. Quelques exceptions comme la mort de Phèdre chez Racine ou celle de Dom Juan chez Molière sont restées célèbres.
Boileau résume cette règle de la bienséance par cette citation:
                                                "Ce qu'on ne doit point voir, qu'un récit nous l'expose :
                                                  Les yeux en le voyant saisiront mieux la chose ;
                                                      Mais il est des objets que l'art judicieux
                                                    Doit offrir aux oreilles et reculer des yeux"

Il existe deux types de bienséance:
  • Les bienséances externes qui doivent être respectées afin de ne pas heurter le public par des scènes choquante. Ainsi toutes les scènes de violence, de mort, de contacte physique brutal ou sexuel sont exclues du théatre classique.
  • Les bienséances internes relèvent de la cohérence des caractères des personnages. Le personnage a un caractère à lui qui est montrè dès le début de la pièce et ce caractère se développe en restant cohérent avec le debut du texte jusqu'à la fin de l'action.
Cette règle de bienséance permet donc de donner une structure au récit et ainsi de ne pas déborder dans l'irréaliste ou de "déborder" en perdant le lecteur dans des histoires trop compliquées et longue qui pourraient se dérouler sur des années et dans lesquelles il y aurait un trop grand nombre d'actios.
A cette règle de la bienséanse vient s'ajouter la règle de vraisemblance.

3)    La vraisemblance


  Cette règle de la vraisemblance est censée donner au texte une impression de deja vecu et ainsi donner l'impression que se qui se passe dans le texte aurait pu se produire dans la vie de tous les jours ce qui permet au spectateur de mieu se projeter a la place des personnages et peut-être de mieu comprendre leurs réactions, leurs gestes et leur pensées. Cette règle a donc pour but de rendre plus réaliste les actions des récits pour les spectateurs.
Pour certains auteurs, le vraisemblable est encore plus exigeant que le vrai, puisque « le vrai peut quelque fois n'être point vraisemblable » (Boileau).